Bienvenue à la visite autoguidée de la Papeterie Saint-Gilles !

Qu’est-ce que l’expérience Artisans à l’œuvre ?

La Papeterie Saint-Gilles est le premier économusée, inaugurée en 1988, 23 ans après sa fondation. Aujourd’hui, ce réseau compte: 50 organismes au Québec, 25 au Canada et 48 à l’international.

Une papeterie, quatre piliers

L’année 1965 marque la fondation de la Papeterie Saint-Gilles. Quatre personnages ont chacun à leur façon jeté les bases de ce qu’est devenue la Papeterie Saint-Gilles.

Mgr Félix-Antoine Savard, le fondateur. Sensible au travail de l’artisan en qui il voit une valeur socioculturelle et un levier économique, il a l’idée de créer une fabrique de papier pour honorer tant la main qui écrit que celle qui produit le papier.

Mark Donohue, le mécène. Ami de longue date de Mgr Savard et président-directeur général de la papetière Donohue de Clermont, aujourd’hui Produits forestiers Résolu, il a soutenu financièrement la Papeterie pendant plusieurs années.

Georges Audet, le papetier. Formé aux États-Unis et en France, cet habile artisan constructeur de bateaux, doté d’un sens de l’humour, a été le premier papetier embauché par la Papeterie.

Cyril Simard, le visionnaire. Proche de Mgr Savard et appelé à prendre sa relève, cet architecte et ethnologue implante son concept d’économuséologie, qui allie culture et économie. La Papeterie devient le premier économusée en 1988.

Dans l’ordre d’apparition: Georges Audet, Mgr Félix-Antoine Savard et Cyril Simard.

Pourquoi le nom Saint-Gilles ?

Deux raisons expliquent le choix du nom de la Papeterie. Tout d’abord pour honorer le nom de l’épouse de l’oncle de Marc Donohue, Alice Béant de Saint-Gilles, qui exploitait une ferme sous le nom de Saint-Gilles à La Malbaie. Ensuite parce que Mgr Savard aimait bien la légende de saint Gilles, un moine chrétien itinérant, patron des infirmes, mendiants et forgerons.

Pour la petite histoire, Mgr Savard se plaisait à dire que saint Gilles avait fait vœu de beauté, et que c’était également la devise de la Papeterie !

L’école du village

La Papeterie Saint-Gilles loge dans l’ancienne école de rang de la petite municipalité de Saint-Joseph-de-la-Rive. Construite en 1934, elle a accueilli les élèves de la 1re à la 6e année du primaire. Yvette Tremblay, de Baie-Saint-Paul, et Laurette Tremblay, des Éboulements, ont été les premières « institutrices », comme on le disait à l’époque.

Cette école était fermée depuis 1964 lorsque la Papeterie y emménage. D’abord locataire, la Papeterie Saint-Gilles en fait l’acquisition en 1975, au coût de 1 000 $.

La petit école de rang, en 1934

Les étapes de fabrication

1. Défibrage
Les linters de coton sont d’abord grossièrement déchiquetés à la main avant de passer dans le défibreur, qui agit comme un gros mélangeur. Une faible quantité de colle est ajoutée à la pâte pour éviter l’effet buvard.

2. Encuvage et tamisage
La pâte à papier est ensuite versée dans une cuve. À l’aide d’une forme (tamis) et d’une couverte (cadre mobile), qui s’emboîte sur la forme et détermine le format de la feuille, l’artisan plonge ce dispositif dans la cuve, le ressort chargé de pâte et l’agite afin que l’eau s’écoule.

3. Couchage de la feuille
Une fois la feuille constituée à la surface du tamis, celui-ci est retourné pour faire décrocher la feuille du support. Les feuilles encore gorgées d’eau sont intercalées entre des feutres jusqu’à former une pile de 100 feuilles.

4. Pressage
La pile de feuilles est mise sous la presse hydraulique afin d’éliminer le plus d’eau possible.

5. Séchage
Encore humides, les feuilles sont disposées une à une sur un séchoir installé dans une salle située à l’étage de la Papeterie où l’humidité est contrôlée.

6. Calandrage
La dernière opération consiste à passer les feuilles entre les deux énormes rouleaux de la calandre afin d’enlever le gondolage. Les feuilles lisses sont prêtes à être utilisées.

Une touche fleurie

Le papier Saint-Gilles se caractérise notamment par la présence de fleurs cueillies localement. Avant d’être ajoutées à la pâte, elles sont traitées selon une recette secrète !

Salicaire : plante vivace de grande taille pouvant atteindre de 1 à 1,5 m. Ses fleurs mauve vif sont appréciées pour ses qualités esthétiques.

Épervière : plante vivace pouvant atteindre de 30 à 80 cm de hauteur. Cette espèce donne des fleurs qui vont du jaune à l’orangé selon la variété.

Phragmite : plante vivace, appelée aussi roseau commun, dont la hauteur peut atteindre de 3 à 5 m. Ses fleurs ont la forme de plume. Il s’agit d’une plante abondante, voire envahissante… la Papeterie a pris le parti de l’utiliser!

Naturel et…

Le papier Saint-Gilles est fait à 100 % de fibres de coton. Trop courtes pour être tissées, elles sont idéales pour fabriquer du papier.

… Écoresponsable

Le papier Saint-Gilles ne nécessite aucune coupe d’arbre ni l’usage d’agent de blanchiment lors de sa production. C’est sans compter le fait que la Papeterie donne une seconde vie à ces fibres inutilisables pour l’industrie textile.

Unique et inimitable !

Le papier Saint-Gilles est réputé pour sa pureté, sa durabilité, sa souplesse, sa résistance et sa stabilité. De plus, il ne possède pas de lignine, une molécule photosensible qui crée du jaunissement lorsque les papiers sont oxydés par la lumière.

Le filigrane à l’effigie de Saint-Gilles est incrusté dans chacune des feuilles, ce qui en fait un produit unique et inimitable.

Un crayon taillé sur mesure !

Le calame, taillé dans un roseau, est l’outil d’écriture associé au papyrus ou aux tablettes d’argile. Mais comme l’écriture se fait de gauche à droite, il est taillé en angle pour faciliter cette façon d’écrire.

Un coffre à crayons bien garni !

Différents outils ont été utilisés pour écrire. Parmi les plus anciens, mentionnons la plume d’oie, le calame et le pinceau. À partir du milieu du 19e siècle apparaît la plume à pointe d’acier suivie du stylo-plume. Quant au stylo bille, il voit le jour dans les années 1940.

 Du plomb dans l’aile !

Notre bon vieux crayon de plomb actuel a été inventé au 18e siècle. Fabriqué à base de graphite, il ne contient pas un gramme de plomb ! Alors pourquoi un tel nom ? Tout d’abord, parce qu’au Moyen Âge, on utilisait un morceau de plomb taillé. Ensuite, au moment de la découverte du graphite au 16e siècle, on nomme ce minerai noir pur « plombagine ».

Zoom sur les fibres

Observez bien ces images prises au microscope. Elles présentent différents types de papier et les fibres qui les composent.

Un papier assoiffé !
Le papier buvard aurait été inventé par erreur. Une erreur de dosage lors d’une étape de fabrication a créé un papier poreux et plus épais. On s’est vite aperçu que ses propriétés poreuses lui permettaient d’absorber par effet de capillarité une petite quantité de liquide et notamment d’encre. C’est pourquoi il a été énormément employé par la suite sous forme de feuille, de sous-main, mais aussi afin de recouvrir des tampons à bascules utilisés pour essuyer l’encre.

Du bien drôle de papier !
Le papier s’est fait avec des arbres, non ?
Pas nécessairement. En fait, n’importe quel matériau qui a des fibres peut servir à fabriquer du papier. Pensons au bambou, à l’écorce de mûrier, à la canne à sucre et même à… des crottes d’éléphant ! Et anciennement, les papiers étaient faits avec des vêtements et des torchons recyclés. 

Les grandes papetières industrielles fabriquent leur papier avec du bois et la Papeterie Saint-Gilles avec du coton.

Le coton est une fibre qui a besoin de bien peu de transformation comparée au bois. Il provient d’une petite fleur blanche qui pousse au bout d’une tige, tandis que le bois… c’est tout un arbre !

Fibre longue, fibre courte
La longueur des fibres joue un rôle déterminant dans l’usage que l’on souhaite en faire. Prenons celles du coton.

Les fibres de la fleur de coton sont extraites pour être filées et utilisées pour fabriquer des tissus. Toutefois, après cette opération, il reste encore du coton.

Ces petits poils de coton sont pressés ensemble sous forme de grandes feuilles appelées « linter de coton » ou lint en anglais. Leur apparence rappelle celle de la mousse que l’on trouve dans le filtre de la sécheuse.

Ces linters sont expédiés dans les papetières qui les transforment et mélangent à leur pâte à bois.

À la Papeterie Saint-Gilles, c’est l’intégralité de ces fibres de coton qui entrent dans la fabrication de sa pâte à papier.

Cliquer sur les images pour connaître les ingrédients de fabrication de ces papiers.

L'encollage

Qu’est-ce que l’encollage ?
L’encollage est un additif que l’on ajoute soit dans la pâte (encollage interne) soit sur la feuille après séchage (encollage externe ou de surface) pour imperméabiliser la feuille. Sans encollage, l’encre passera à travers la fibre et se répandra.

L’importance de l’encollage
Généralement, lorsque vous choisissez une feuille pour écrire, vous voulez un trait net et, surtout, éviter que l’encre ne passe de l’autre côté de la feuille. Pour ce faire, il faut une certaine résistance à l’eau, ce que permet l’encollage.

1. Papier pour imprimante : conçu pour absorber les très petites gouttes d’encre de la machine. Vous voyez bien que l’encre a été bue par le papier et que le trait est élargi et fuse dans la fibre. Ce n’est pas idéal pour une écriture à l’encre.

2. Papier pour l’écriture à la plume : conçu que l’encre prenne plus de temps à sécher et que le trait reste net. De plus, même si la feuille est mince, l’encre ne passe pas de l’autre côté de la feuille.

Quelle sorte d’encollage ?
Au cours de l’histoire, plusieurs substances ont été utilisées pour imperméabiliser le papier, telles que divers amidons, comme celui de pomme de terre, ou encore le gluten de blé. En revanche, cela rendait les papiers plus vulnérables à la vermine.

Dans les premiers papiers industriels, la colophane et l’alun étaient utilisés. Cette technique avait le désavantage de baisser considérablement le PH du papier et s’ensuivait un jaunissement prématuré. Maintenant, les encollages synthétiques à base de cires ou d’huiles sont utilisés couramment. Ils sont plus stables, résistants aux insectes et au jaunissement.

Une histoire de fibre et des inventions marquantes

Bien avant notre papier à imprimante, l’être humain a utilisé divers matériaux à portée de main pour écrire. Et indissociables de l’histoire du papier, certaines inventions ont révolutionné notre rapport à l’écriture et aux communications.

Préhistoire : écriture sur la pierre, l’os, le bois, le bronze et l’argile.

-5000 : apparition du papyrus en Égypte. Fait à partir d’un roseau du Nil, le papyrus est aussi à l’origine du mot « papier ».

2e siècle AA : invention du parchemin à Pergame (Turquie) fait à partir de peaux d’agneau, de veau ou de chevreau.

An 105 : en Chine, Cai Lun codifie l’art de fabriquer le papier à partir d’« écorce, de chanvre, de chiffons et de filets de pêche ». Toutefois, des découvertes archéologiques montrent un usage antérieur du papier d’au moins deux siècles.

8e siècle : art de fabriquer le papier est introduit au Japon et progressivement en Occident par les Arabes.

12e siècle-milieu 19e siècle : chiffons de lin, de chanvre et de coton sont utilisés pour fabriquer le papier.

1455 : invention à Mayence (Allemagne) de la presse telle qu’on la connaît aujourd’hui par Johann Gutenberg (production « de masse »), qui met au point le procédé de la typographie à caractères mobiles. Les Chinois et les Coréens avaient inventé la presse plusieurs centaines d’années auparavant.

1673 : invention du cylindre hollandais, ou pile hollandaise, une sorte de cuve au centre duquel une roue aux lames acérées déchiquette les fibres de chiffons.

1799 : invention par Louis-Nicolas Robert de la première machine à papier en continu.

Années 1840 : mise au point de la première pâte à bois mécanique.

Années 1860 : introduction de la pâte chimique, combinaison de copeaux de bois et de produits chimiques.

1965 : Fondation de la Papeterie Saint-Gilles

Des usages surprenants !

D’emblée, le papier est associé à une feuille où l’on écrit et dessine. Mais au cours de son histoire, il a connu des usages hors de l’ordinaire ! Et encore aujourd’hui, le papier est loin d’avoir dit son dernier mot !

Étrangement, l’avènement du numérique a augmenté notre consommation de papier : pour chaque commande passée chez Amazon (ou autres !), des tonnes de carton et de papier d’emballage sont utilisées.

Un exemple surprenant
Les Chinois de l’Antiquité faisaient un usage admirable du papier, et pas uniquement pour la peinture et la calligraphie. En effet, ils utilisaient des armures en papier qui, étonnamment, se révélaient aussi résistantes et plus efficaces que leurs équivalents en acier.

Ces armures de papier, dont l’usage remonte aux environs de 600 AA, étaient enduites d’une résine spéciale ou de gomme-laque pour les rendre imperméables et plus compactes. L’apparition des pistolets a sonné le glas de ce moyen de protection, tout comme celui de son pendant en acier, au 19e siècle.

Une industrie charlevoisienne : la papetière Donohue

En 1911, une usine de pâte mécanique est construite dans le secteur de la Chute Nairne, aujourd’hui Clermont. Après des débuts difficiles, la compagnie des frères Timothée et Charles Donohue connaît une forte croissance à partir de 1935. À son apogée, dans les années 1970, elle compte près de 1000 employés : 620 en usine ; plus de 350 en forêt.

Devenue Produits forestiers Résolu en 2011, la papetière est indissociable de l’histoire de Clermont, dont elle a favorisé la fondation en 1935. La papetière sera également très impliquée dans les différentes sphères de la vie locale, tels conseils municipaux, commissions scolaires et chambres de commerce, sans oublier son rôle dans la fondation de la Papeterie Saint-Gilles.

Voici quelques images de la drave et des papetières au 19e siècle.

Terre de légendes et de raconteux *

Il s’en est conté des histoires en Charlevoix mettant en vedette le diable, la religion, les hommes forts ou les amoureuses éplorées. Même les compagnies forestières ont favorisé cet art populaire en embauchant des conteurs pour divertir les bûcherons travaillant dans leurs camps. Laissez-vous emporter par La chasse-galerie, Alexis le trotteur, La roche pleureuse, La noyée de Charlevoix et l’Hercule du Nord.

En Charlevoix, une légende, des racontars, on appelle ça une chouenne !

Le papier nous a permis de préserver ces chouennes, transmises depuis des générations, de bouche à oreille…

* un raconteux est un conteur d’histoires populaires

La reliure : un art à découvrir

La reliure artisanale est encore pratiquée de nos jours. Cet art demande patience, rigueur et un savoir-faire minutieux.

Pressage à chaud ou à froid ?

Que le pressage soit à chaud ou à froid, les deux ont une influence directe sur la texture du papier. Le choix du procédé se fera donc en fonction du type de papier recherché.

Les papiers pressés à chaud sont passés dans des rouleaux chauffants, ce qui donne une texture lisse au papier. Les papiers d’imprimante et la plupart des papiers commerciaux d’usage courant résultent de ce procédé.

Les papiers pressés à froid subissent le même traitement, mais sans chaleur. Le papier sera par conséquent plus texturé. Les papiers pour aquarelle ainsi que les papiers Saint-Gilles sont pressés de cette façon.

Les feuilles sont-elles sèches ?

Après le pressage, les feuilles sont disposées une à une sur un séchoir. La période de séchage dure environ 24 heures.

Une riche collection

Qu’ont en commun les peintres québécois Claude Le Sauteur, Jean-Paul Lemieux, Alfred Pellan ou encore Marc-Aurèle Fortin ? Ces artistes renommés et plusieurs autres ont participé au projet annuel d’édition d’une sérigraphie à tirage limité représentant une de leurs œuvres. Cette activité de collecte de fonds est à la base de la riche collection de la Papeterie Saint-Gilles.

Sérigraphie, giclée, lithographie… comment s’y retrouver ?

La sérigraphie est un procédé d’impression qui se réalise à l’aide d’un écran de soie synthétique, tendu sur un cadre de bois ou d’aluminium. Les œuvres choisies subiront une séparation de couleurs, qui consiste à produire quatre fichiers informatiques différents pour les trois couleurs primaires, soit le bleu, le rouge et le jaune, en plus du noir, donc quatre films différents.

Le sérigraphe imprimera ensuite la couleur à l’aide d’une raclette qui fait passer l’encre dans la soie, où l’on aura préalablement exposé l’une des séparations de couleur à l’aide d’un procédé photographique.

Afin de donner de la profondeur aux images, les reproductions de la Papeterie Saint-Gilles, faites par le maître sérigraphe André Lemieux, peuvent compter jusqu’à 40 passages de couleurs. Donc, pour un tirage de 150 exemplaires, 6000 passages d’encre avec la raclette auront été nécessaires…

 Le terme giclée désigne une impression d’art sur imprimante à jet d’encre haute définition et grand format. Il n’y a pas de limite au nombre de reproductions qui peuvent être faites et différents supports peuvent être utilisés : papier, toile, etc.

La lithographie, litho ou photolithographie fait en général référence à une reproduction de masse réalisée par une imprimerie commerciale. C’est aussi une technique de gravure sur pierre ou sur métal qui demande à l’artiste ou à l’artisan plusieurs étapes et une impression manuelle.

Illustration d’une séparation de couleurs: noir, jaune, magenta et cyan.

Des mots inusités

Barbe à Saint-Gilles : frange présente sur les quatre côtés de la feuille du papier Saint-Gilles.

Calandre : machine formée de cylindres, de rouleaux, et qui sert à lisser les papiers.

 Capillarité : phénomène qui désigne la capacité de l’eau et de certains liquides à monter naturellement malgré la force de gravité. On peut l’observer quand un buvard aspire de l’encre ou lorsque l’encre imprègne le papier sur lequel on écrit.

Chiffonnier : personne chargée de récupérer les vieux vêtements, appelés chiffons, et de les apporter aux moulins à papier.

Chiffons : vêtements et linges divers faits de fibres végétales, principalement lin et chanvre, entrant dans la fabrication du papier.

Défibreur ou pile hollandaise : nom de l’équipement qui réduit les fibres de coton en pâte prête à utiliser pour la fabrication du papier, après dilution.

 Filigrane : dessin imprimé dans l’épaisseur d’un papier et qui se voit par transparence. Autrefois, gage d’authenticité d’un document, il est encore utilisé aujourd’hui, avec le papier-monnaie entre autres.

Grammage : terme utilisé pour décrire le poids d’une feuille de papier pour un mètre carré de surface. Plus une feuille est épaisse et plus elle a du poids. Une feuille de papier pour imprimante a un poids d’environ 80 grammes. Donc, un papier de 80 grammes est en fait 1 mètre carré de ce papier qui pèse 80 grammes.

Lignine : un des principaux constituants du bois, le deuxième en importance après la cellulose. Comme ce constituant est photosensible, il contribue de façon importante au jaunissement du papier.

Linters : fibres très courtes, restant fixées sur les graines de certains cotonniers après l’égrenage. C’est aussi le nom des feuilles de coton qui servent à la fabrication du papier Saint-Gilles.

Pile blanche : pile de papier à laquelle on a enlevé les feutres, juste après le pressage. Ces feuilles iront ensuite au séchage.

Pontuseaux : tiges en bois ou en métal qui réunissent les deux côtés du cadre de la forme et qui soutiennent les fils de laiton plus fins et plus serrés, les vergeures, qui constituent le fond et qui sont perpendiculaires.

Porse : pile de 100 feuilles gorgées d’eau intercalées entre des feutres.

Torchon : feuille non calandrée, c’est-à-dire non pressée. Ces papiers très texturés et à la structure grossière sont parfois prisés des artistes.

Vélin : peau de veau mort-né, plus fine que le parchemin ordinaire.

Vergé : papier qui laisse apercevoir par transparence de fines lignes parallèles horizontales dans l’épaisseur du papier.

Vergeures : ensemble de fils de laiton formant une toile métallique qui retient la pâte. Les marques laissées par les vergeures sont à l’origine du nom « papier vergé ».

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Nos partenaires locaux, régionaux et provinciaux accueillent notre projet avec enthousiasme, et plusieurs d’entre eux se sont déjà engagés à le soutenir.

« Nos leviers ont pour objectif de soutenir des projets novateurs et structurants au bénéfice d’une communauté, dans une perspective de développement durable. Le projet présenté par la Papeterie Saint-Gilles répond parfaitement à cet objectif. Offrir notre soutien envers cette institution culturelle aussi bien implantée dans la région était tout simplement naturel pour nous. » - Diane Harvey, présidente de la Caisse Desjardins du Fleuve et des Montagnes (Charlevoix)

Mais pour profiter de ces appuis et en solliciter de nouveaux, la Papeterie Saint-Gilles doit participer à hauteur de 20 % au financement du projet. C’est pourquoi nous menons une grande campagne de levée de fonds visant à recueillir 300 000 $ d’ici la fin de 2022.

Ce projet incontournable pour l’enrichissement et le rayonnement de la région de Charlevoix a besoin de votre appui pour voir le jour. Visiteurs, clients, citoyens et entreprises ayant à cœur notre patrimoine culturel, votre contribution est précieuse et déterminante.

Au nom de tous ceux qui vont en bénéficier, MERCI!

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La Papeterie Saint-Gilles, Économusée du papier, est une entreprise d’économie sociale de fabrication artisanale de papiers fait main à base de coton.
Papeterie Saint-Gilles, Économusée du papier, is a social economy company that manufactures handmade cotton-based paper.

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